Chapitre 3 : La place qu'elle occupait

Usopp et Franky s'étaient mis en tête de réparer le radeau de leur charmante invitée, plus de lui rajouter un moteur, un frigo, des canapés et une grande voiles aux couleurs de l'arc-en-ciel. Brook lui jouait un morceau de musique par jour, il en oubliait même la soirée musicale !

Même Nami restait avec Sofia ! Elle n'avait plus de vêtements à lui faire changer, ou alors...

C'est vrai que tout l'équipage, ces derniers temps, n'était plus vraiment en harmonie avec Alia, enfin, par exemple, quand Alia prenait la parole pour dire quelque chose, raconter une blague ou des potins, personne ne l'écoutait. Sauf Chopper. Il restait toujours avec elle. Lui non plus ne comprenait pas ce qui déroutait tant ses amis.

Alia : Tout le monde me rejette ! Je me sent comme, comme... une vieille chaussette.

Chopper : Dis pas ça ! Si Sanji t'entendait te morfondre ainsi...

Alia ( en pleurant ) : Justement ! Sanji n'est pas là ! Il n'est jamais là ! Les autres non plus ! Tous à rigoler avec Sofia... qu'est-ce qu'elle a de plus que moi, hein ? Quoi ?!?

Chopper : Alia... *Lui tend un mouchoir*

Alia : Désolée. *S'essuie les yeux* Je n'aurai pas dû m'énerver contre toi. Tu est si gentil, mon Chopper... *Le prend dans ses bras*

Chopper : C'est pas grave ! *Gros sourire*

Zoro ( ouvre la porte ) : Hé Chopper, la soirée va commencer, mais pas sans toi, alors viens !

Chopper : Tu viens Alia ? Je suis sûr que tu vas retrouver ton public et ta bonne humeur en chantant.

Alia : Tu crois ? *Chuchote* Je vais rester là, tu me dira si quelqu'un a remarqué mon absence.

Chopper : Comme tu veux. J'arrive, Zoro !

Comme l'avais pressenti Alia, personne ne vit la réclamer. Pire, Chopper lui avait appris que l'équipage trouvait qu'elle était trop capricieuse, trop ceci, trop cela. Et c'en était trop !

Le lendemain, quand elle voulut aller dormir, devinez qui se trouvait dans son lit !

Alia : Sofia, c'est MON lit.

Sofia : Oui mais... je le veux.

Alia : Cela ne va pas être possible.

Sofia : Je m'en fiche. Trouves-en un autre !

Alia : Mais... Nami, Robin, dites quelque chose !

Nami : Oh, ça va, hein ! Tu ne vas pas recommencer !

Robin : Vas dormir dans la vigie.

Alia : Elle pue la sueur ! Je vous rappelle que les garçons s'entraînent à l'intérieur.

Sofia : Tant pis pour toi !

En pleurs, Alia quitta la cabine. Elle passa devant Sanji et Zoro à toutes vitesse, trop occupés à se fritter plutôt qu'à savoir si elle allait bien. Mais c'est bel et bien Sanji qui lui faisait le plus de mal.

Au beau milieu de la nuit ( et de la transpiration ), elle décida une bonne fois pour toutes de partir. Quitter cet endroit maudit, c'est tout ce qu'elle désirait. Elle prit un stylo et un papier pour écrire une lettre à l'intention de Chopper.

« Mon Chopper,

Je m'en vais, et une bonne fois pour toutes. J'en ai marre de l'indifférence des uns et de la méchanceté des autres. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais. Si tu as des informations à me faire passer ou des nouvelles de toi, n'hésite pas à me les partager. Je te laisse cet escargophone.

Sincèrement... Alia. »

Elle déposa cette lettre dans un des tiroirs du bureau de la salle de médecine. Elle était sûre que Chopper la trouverai avant de remarquer sa disparition et ça lui éviterai de crier et de pleurer toutes les larmes de son corps. Elle le connaissait bien, Chopper. Cette façon de vérifier méticuleusement chaque fioles de son tiroir gauche, chaque note du droit.

Elle entra sans bruits dans la cabine des trois filles. Ce n'était plus la sienne, désormais.

Elle vida son armoire, sa commode et plaça tous ces vêtements et chaussures dans une grande valise. Ensuite, elle rassembla tout son maquillage, ses bijoux et ses accessoires et les mis dans un sac à dos. Elle se rendit à la cuisine et pris des gâteaux et des fruits secs. Ce n'est pas qu'elle en raffolait, mais elle ne pouvait prendre des aliments qui se gâteraient rapidement. « Pardon Sanji, pensa-t-elle, je ne pouvais faire autrement... »

Elle prit 100 millions de Berry. L'équipage avait un butin assez faramineux, donc elle le pouvait. Puis elle fit un rapide tour du Thousand Sunny avant d'aller directement en bas, où se trouvaient les compartiments des différents véhicules...

Franky lui avait offert une moto qui lévitait, à tête de bélier. Sûrement pour évoquer le Vogue Merry... Cet engin était très rapide, et très pratique pour se déplacer au dessus de l'eau, du sol, et pouvait même voler au dessus des nuages ! Une prouesse technique rien que pour elle, car le cyborg avait intégré un système de reconnaissance digitale.

Elle déposa sa valise et son sac à dos dans le mini coffre, assez grand pour les deux tout de même, et fit ses adieux au Sunny et à tous ses occupants. Elle s'apprêtait à partir quand soudain une silhouette se détacha de l'ombre. C'était Luffy, somnambule, qui se dirigeait vers la réserve.

« Voilà d'où venait le problème des vivres qui diminuaient à vue d'œil » ; se dit-elle.

Alia : Au revoir, Luffy... et à jamais.

Luffy somnambule : Gnah ? Ai...aide. Moi.

Alia : Hein ?

Qu'est-ce que cela signifiait ? Luffy avait besoin d'aide ? Mais... pourquoi ?

Elle ne pouvait plus faire marche arrière, non, elle ne VOULAIT plus. Une nouvelle vie commençait pour elle, elle y était résolue. N'avais-ce pas été son rêve le plus cher auparavant ? Découvrir de nouveaux horizons, multiplier les rencontres...

Deux minutes de moto plus tard, Alia se retourna vers le Sunny. Il était minuscule... si petit, dans l'horizon infini... elle se mit à crier.

Alia : Et puis d'abord, pourquoi vous m'avez engagée si c'est pour me refouler quatre mois après ???

Elle se sentait apaisée. Sur le Sunny, on entendit un murmure, un bruit de moto puis... plus rien. Alia était partie, laissant derrière elle un tracé d'écume blanchâtre...

Suite au prochain épisode !